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Jouons au chat et à la souris ♪ {Muad'}

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Lyn
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Message Sujet: Jouons au chat et à la souris ♪ {Muad'} | Lun 3 Déc - 22:31

Terrilville.

Fascinante et mystérieuse, la ville pirate regorgeait de secrets. Et Lyn était justement en séjour pour en partager. La proximité du Chaos faisait frémir tout son être, lointain souvenir d’un cocon brumeux et rassurant, lui apportant un bien-être ouaté. Mais ses sensations à proximité des mystères étaient bien versatiles ; elle savait que, parfois, cela pouvait l’horripiler. Autant ne pas se laisser aller à cette douce torpeur féline qui envahissait le moindre de ses membres et, long frisson d’aise qui lui donnait presque envie de ronronner.

Elle s’ébroua et se leva, laissant quelques pièces sur la table pour l’aubergiste et quittant la pièce son sac sur le dos. Dommage. Elle serait bien restée un peu plus longtemps dans le confort douillet de l’auberge par ce temps bruineux. Elle aurait même profité de quelques heures supplémentaires de sommeil, à se prélasser sur le lit miteux mais douillet. Son regard émeraude se reposa sur la bâtisse et l’informatrice haussa les épaules. Du travail l’attendait alors que le soleil matinal tentait de percer la grisaille de quelques rayons timides.


Lyn pestait.
Elle avait oublié cette fichue enveloppe dans sa chambre. Cette même chambre qu’elle avait rendue le matin. Et maintenant, elle devait aller la récupérer. Bien entendu, elle pourrait envisager de demander gentiment à l’aubergiste, mais elle craignait de devoir payer, ou alors d’alerter quelque malfrat sur la valeur du papier. Ce serait un désastre. Elle décida donc de se glisser jusqu’à la fenêtre pour entrer par effraction. Rien de bien compliquer pour elle ; un bond, et elle se hissa à la force des bras avec une grâce féline. À pas feutrés, elle se déplace en silence sur les ardoises glissantes, les sens à l’affût. Heureusement, par un temps pareil, le commun des mortels – pour un peu qu’il y eût qui que ce fût de commun à Terrilville – avait tendance à regarder ses pieds, réflexe naturel pour quiconque évoluait par temps pluvieux. Un coup d’œil par la fenêtre, presque opaque, une oreille tendue… Non. La pièce était vide. Elle entra discrètement, se réceptionnant avec un léger bruit mat sur le plancher.

Après une fouille minutieuse, elle dû se rendre à l’évidence ; l’enveloppe n’était pas là. Il lui faudrait alors la retrouver et la récupérer… L’aubergiste, ou la personne à qui avait échut la chambre ? Lyn soupira et décida de se laisser le temps de réfléchir, de se poser ; elle s’assit donc en tailleur sur le lit et entreprit d’élaborer un plan.
La pluie tombait pour de bon, maintenant, et entonnait son chant relaxant sur le toit au-dessus de sa tête, épargnant à son ouïe sa finesse habituelle, la plongeant dans une douce mélopée dépourvue de bruits inquiétants qui éveillaient ses instincts. Elle s’étira se laissa tomber sur le dos, posa ses pieds contre le mur ; ses cheveux à présent tombaient sur le sol, ruisselant encore de gouttelettes. Ainsi renversée, elle se laissa aller à la méditation, et à nouveau une léthargie lascive sembla gagner tout son corps. Les jours de pluie. Félinement invivable.

La porte s’ouvrit soudain et Lyn cligna des paupières. Elle n’avait rien entendu arriver. Et elle se retrouvait bêtement à contempler le nouvel arrivant – l’heureux locataire de la chambre ? – à l’envers, éblouie par la lumière du couloir, qui contrastait que trop avec la pénombre à laquelle s’étaient habituées ses prunelles.
Fichue pluie.
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Message Sujet: Re: Jouons au chat et à la souris ♪ {Muad'} | Jeu 13 Déc - 21:23

Muad'dib leva les yeux vers le ciel. Parfait. Il pleuvait. Des nuages gris clairs encombraient la voûte céleste. Une large tache blanche marquait la position du soleil qui tentait de déchirer le voile cotonneux empêchant ses rayons de venir réchauffer l'humus. Le jeune homme laissa quelques gouttes éclater sur ses joues puis dégringoler lentement, fines et fragiles sur sa peau claire. La pluie, c'était peut-être les larmes des anges.

Muad'dib posa une main sur le sommet de son chapeau puis se remit en marche sans se presser, dissimulant le bas de son visage dans le col de son manteau, les mains enfouies dans ses poches. Et il se mit à fredonner.

Les Forbans et la Poursuite partageait peu. Peut-être même rien. Ni alliés, ni ennemis... En tout cas, aucun qui vaille la peine de les unir dans leur combat. Enfin, c'est ce que jusque là, Muad'dib avait toujours pensé.
Ses pas et ceux de trois de ces hommes les avaient guidés jusqu'à la ville des Pirates alors qu'ils avaient commencé à se pencher sur le cas d'un large gang qui profitait du marché noir d'Arrakis et avait visiblement des contacts à Terrilville. Si Muad'dib avait songé à prendre bien plus de Forbans avec lui, il s'était résigné à n'effectuer qu'une courte mission de repérage et à passer à l'action plus tard, s'il y avait lieu. Après une première nuit passée dans une auberge luxueuse avec son escorte, il avait divisé le petit groupe : le plus âgé des disciples, un homme volontaire et doué, était parti seul dans les quartiers Sud. Les deux restants, plus jeunes, couvraient une surface équivalente mais à l'Est et avaient reçu pour mission d'observer, uniquement observer. Quant à Muad'dib, il s'était ordonné d’arpenter les quartiers Nord en s'autorisant une petite aventure dans les rues mal famées. Ils avaient convenu de passer une ou deux nuits séparément mais de se retrouver une fois par jour pour s'assurer une bonne communication.
En ce matin frais, la souris passait sa seconde journée chez les Pirates et il commençait à regretter les miasmes et particules des bas quartiers d'Arrakis. Dans le Chaos, les choses étaient différentes, étrangères, elles avaient même, parfois, une teinte malsaine, un goût cauchemardesque. De par son origine, il n'avait rien à faire ici. Alors cette pluie fine et d'ordinaire agaçante, ces gouttelettes vicieuses qui se glissaient entre le col de sa veste et sa nuque, ce petit vent glacial qui taquinait ses phalanges, tous, ils apparurent à Muad'dib comme une douce manifestation de la Nature, celle qui règne partout et qui ne quitte jamais vraiment les hommes. Pour la première fois, il apprécia les caprices du temps. Mais lorsqu'on aime la pluie, on se satisfait aussi de la regarder sans la laisser nous atteindre, d'autant que les nuages s'assombrissaient et que cela ne pouvait qu'annoncer une averse. Or l'idée d'être trempé jusqu'aux os ne l'enchantait pas. Alors le jeune homme décida de se trouver une auberge où il aurait le loisir de rêvasser au sec... Même si l'après-midi n'était que peu entamée.

***

Muad'dib se débarrassa de son manteau pour le jeter négligemment sur un crochet fixé à la porte de sa chambre et, machinalement, posa son chapeau sur un petit meuble en bois près du lit avant de s'allonger, les bras derrière la tête, les yeux posés sur la vitre. Elle dégoulinait déjà, le bruit de l'averse sur les pavés usés des rues de Terrilville était assourdissant. Le spectacle divertit le Forban quelques minutes, puis il fit l'erreur de fermer les yeux. Et il tomba dans les bras de Morphée.

C'est un quelconque bruit dans le couloir qui tira le jeune homme de sa lourde torpeur. Son sommeil n'avait pas été réparateur, bien au contraire : il se sentait encore plus indolent qu'avant de s'être assoupi et sa tête était lourde. Son sommeil avait de plus était animé par d'étranges songes, d'un réalisme troublant et d'un certain glauque... Ça n'allait pas. Muad'dib eut un léger rictus de mauvaise humeur et un faible grognement retentit même dans sa gorge. Sans conviction, il se dirigea vers son vêtement et farfouilla dans ses multiples poches pour y trouver une montre à gousset à la chaîne d'or. Parfait. Dans quelques minutes, il devrait être au point de rendez-vous. Le point de rendez-vous était à quelques dizaines de minutes. Trop exaspéré pour paniquer, il se contenta de pousser un long soupir, d'enfiler son manteau et de poser son chapeau sur sa tê... Un instant. Il y avait une enveloppe, dans son chapeau ? Non. Il n'y avait pas d'enveloppe, dans son chapeau. Il ne mettait jamais d'enveloppe dans son chapeau. Qui aurait fichu une enveloppe dans son chapeau ? Mmmh... Cette enveloppe était donc là avant qu'il ne pose son chapeau dessus. La vitesse de réflexion de Muad'dib était en l'occurrence limitée et il resta immobile devant ce petit rectangle blanc un moment, ne pensant à rien, si ce n'est au fait qu'il était en train de penser à rien. Mais le temps passait, car les enveloppes n'arrêtent pas le temps, et le jeune homme devait faire vite. Il glissa alors l'objet dans une poche intérieure, se promettant d'étudier la chose plus tard puis se mit en route. Et au galop.

***

Bien. Ça, c'était fait. Tout le monde allait bien, personne n'avait rien trouvé, vraiment, il avait bien fait de courir. La souris était de retour à l'auberge, un peu mouillée mais rien de grave, et surtout avec un mal de crâne lancinant. Un lit. Il voulait un lit.
Il grimpa les marches quatre à quatre et sentit un petit frisson de plaisir parcourir son échine à l'idée de pouvoir se laisser tomber sur sa paillasse et de faire une seconde honteuse sieste. Quelque chose, dans le Chaos, l'épuisait.
Alors il ouvrit la porte et... Ah. Muad'dib resta immobile. Sans lâcher la poignée, il se pencha légèrement en arrière pour vérifier le numéro inscrit sur la porte. Oui, c'était bien sa chambre. Il se tourna de nouveau vers la pièce et imita la jeune femme sensuellement allongée sur son lit en demeurant silencieux. Puis il sortit la première chose qui lui passa par la tête.


« Il doit y avoir une erreur, je n'ai commandé... Personne. »
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Message Sujet: Re: Jouons au chat et à la souris ♪ {Muad'} | Dim 16 Déc - 13:57

Lyn quitta son état de stupeur dès que son vis-à-vis ouvrit la bouche, tout sentiment de surprise balayé par une colère sourde. Commander ? L’odieux personnage avait-il insinué qu’elle était une putain ? Il n’y avait pas pire insulte et de toute sa carrière de voleuse, jamais on ne l’avait accueillie de la sorte. Bien sûr, le fait que la situation pouvait être interprétée ainsi ne lui avait même pas effleuré l’esprit, pas plus que le fait qu’elle était en tort évident. L’excès de liberté avait souvent ce genre de conséquences ennuyeuses sur les individus ; la jeune chimère, trop habituée à ses allées et venues discrètes et à ses jeux de manipulations n’arrivait même plus à envisager qu’elle n’avait rien à faire dans la chambre d’un inconnu. Non, non, chercher son enveloppe était un droit légitime.

Elle plissa les yeux pour mieux discerner l’homme et, dans un mouvement souple et agile, bondit sur ses pieds – réprimant une certaine tristesse de quitter ainsi le lit à la chaleur douillette et confortante. Pas besoin de porter un masque quand sa fierté était en jeu. Pourtant, le Chaos savait que la Panthère se faciliterait grandement la vie si elle avait gentiment accepté de jouer le rôle que son vis-à-vis lui avait attribué ; elle aurait pu concevoir un stratagème pour récupérer son bien – en admettant qu’il s’agissait là de la personne qui détenait cette saleté d’enveloppe. Elle avait manqué la coche, cependant. Elle avait déjà laissé transparaître son profond mécontentement par une pure impulsivité de l’ordre du réflexe et avait donc ruiné l’opportunité. Elle devait composer avec, désormais, ce qui l’arrangeait plutôt. Question d’orgueil. Prétendre être une fille de joie ? Elle ? Qui avait obtenu sa liberté dans l’hémoglobine et le sacrifice ? Jamais.

Lyn fit face à l’intrus – quand bien même elle était l’intruse en question et le toisa avec toute la hargne que lui insufflait l’insulte, arborant fièrement ses tatouages, la cicatrice blafarde en-dessous, sur son épaule, celle-là même qu’il prouvait qu’elle était affranchie, épaules carrées et moue bravache. Certes, elle devait lever la tête pour regarder l’homme dans les yeux, mais cela ne l’empêchait pas de le regarder de le toiser du haut de sa petite taille.

Montrer des dents, sortir les griffes et se jeter à la gorge du malotru – dont elle occupait les quartiers, hein – était une perspective délicieuse, mais qui, malheureusement, ne servirait pas tellement ses intérêts. Dommage. Elle aurait volontiers conservé le chapeau comme trophée. À quoi ressemblerait-elle avec un chapeau ? Elle fixa quelques instants l’objet de sa curiosité avec intérêt, signe d’une versatilité féline touchante et éphémère. Elle chassa son interrogation ridicule de son esprit, maudissant mère Chaos dans la foulée pour sa bêtise, et elle s’exprima finalement d’un ton bas et grondant :

« Désolée de vous décevoir, je ne suis pas de celles qu’on commande. Je cherchais quelque chose. »

Oh, ce n’était pas très malin de dire ouvertement qu’elle fouinait dans la chambre avec une telle désinvolture. Mais il s’avérait parfois que les méthodes les plus directes étaient les plus efficaces. Elle espérait attirer l’attention de son interlocuteur s’il avait effectivement trouvé l’enveloppe et lire sur ses traits la réponse avant qu’il n’eût le temps de lui mentir. S’il la prenait pour une simple voleuse… Eh bien, cela ne serait que la vérité, après tout. Elle n’aurait qu’à prendre la poudre d’escampette, quitte à reprendre sa forme première pour surprendre l’individu au chapeau. Revenir plus tard pour poursuivre son enquête ne serait pas facile, mais Lyn était de celles qui se délectaient volontiers de quelque défi bien goûtu.

Visiblement de mauvais poil, elle croisa les bras sur sa poitrine, campa fermement ses pieds au sol. Sous sa posture provocatrice et fière, elle dissimulait aussi l’inquiétude qui rongeait quiconque se trouvait face à un ennemi potentiel. Elle était déjà prête à toute éventualité, les muscles tendus, les sens à l’affût, toute attention retrouvée. Pas question de laisser la torpeur chaotique ô combien attirante lui faire risquer sa vie outre mesure. Un frisson d’expectation lui parcourut l’échine et lui dressa les cheveux sur la nuque, manifestation d’une mise en garde par son instinct animal. Ah, non. Elle ne se laisserait pas embobiner.
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Message Sujet: Re: Jouons au chat et à la souris ♪ {Muad'} | Sam 12 Jan - 13:44

Spoiler:

Muad'dib était en train d’espérer. Qu'est-ce qui se passerait si cette jeune femme n'était pas une prostituée ? Et bien déjà, il y avait des chances pour qu'elle se sente insultée. De plus, sa présence ici serait plus inquiétante. Zut. Il détestait commettre des impairs. Qui aime ça, me direz vous... Mais il faut avouer que quand on dirige une organisation secrète de hors-la-loi menacés par la noblesse, on essaye tant que possible d'éviter les bourdes.
La présence de l'intruse dans sa chambre, en cette journée qui s'était annoncée banale, voire ennuyeuse, lui avait comme mit une petite claque dans la figure. Face aux inconnus suspects, la souris avait pris l'habitude de mettre tous ses sens en éveil et de rester nerveux, quitte à devoir lutter contre une quelconque forme de langueur. Quittant l'expression stupéfaite qui lui avait sauté au visage à la vue de la jeune femme, le chef des Forbans se racla la gorge et fronça les sourcils. L'inconnue se redressa d'un mouvement souple et maîtrisé et se planta devant lui. Bien qu'impressionné par son agilité et sentant l'inquiétude monter en lui, Muad'dib s'obligea à la regarder dans les yeux, bien décidé à lui faire comprendre qu'il n'était pas d'humeur. Tous deux faisaient la paire, avec leurs mines irritées et leurs fiertés exacerbées.
Enfin, elle répondit, le fixant dans le blanc des yeux, croisant les bras dans une posture presque provocante.
Donc non, ce n'était pas une prostituée. Muad'dib haussa discrètement les sourcils comme pour parodier un acquiescement intéressé. Puis il lui lança un regard électrique, baissa les yeux rapidement sur le reste du corps afin de l'évaluer, revint sur son visage et, ouvrant légèrement la bouche et hochant la tête pendant plusieurs secondes, s'accorda un instant pour réfléchir :

«
Aha... » lâcha-t-il comme s'il doutait de ses propos.

Il sentait ses forces lui revenir, mais d'une façon désagréable. Comme si les bras forts et brutaux du danger le forçaient à rester éveillé, à ne pas faiblir, et qu'une armée de mauvais pressentiments assaillait sa conscience à coup de petites aiguilles. En outre, la pénible sensation d'être malvenu, de respirer un air vicié et de perdre tout sens de l'orientation qui l'avait prit depuis qu'il avait pénétré le territoire du Chaos semblait s'intensifier en présence de cette inconnue. En plus d'être impolie, elle était dérangeante. La souris parvint à retenir un frisson mais resta longuement figé sur place, son regard le plus glacial tentant de transpercer l'insolente sans y parvenir.
Après de longues secondes de tentative d'intimidation, la souris imita celle qui lui faisait face, dans un geste volontairement ralenti, comme pour lui prouver que lui aussi, savait être provocant. Ainsi, il croisa également les bras et fit apparaître un sourire en coin sur son visage, du genre de ceux que ces proches qualifiaient de "malsain".

«
Intéressant... Je peux peut-être vous aider, je dois connaître ma chambre mieux que vous... » siffla-t-il ironique en détachant les mots "ma chambre" des autres. En l'occurrence, sa chambre n'était qu'une étroite pièce avec un lit unique et deux-trois meubles rustiques mais... Elle comprendrait.

En revanche, il était encore un peu mouillé.
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Message Sujet: Re: Jouons au chat et à la souris ♪ {Muad'} | Mar 15 Jan - 12:05

Spoiler:

Ce n’était pas possible. Elle devait halluciner. Essayait-il de l’intimider ?
Hé, joli minois aux prunelles azur, là. Tu es à Terrilville ! Chez les pirates et les bandits, à la limite du Chaos ! Elle avait envie de lui hurler ces paroles de toutes ses forces pour l’obliger à reconsidérer sa position. Non, elle n’était pas intimidée – mais quand on est capable de se transformer en félin de soixante kilos, muni de muscles puissants, de griffes acérées et d’une mâchoire féroce, franchement, on ne se laissait plus impressionner par un homme, seul, dans une chambre, aussi flippant pouvait-il paraître. Bon, elle admettait volontiers qu’il avait quelque chose d’intimidant. Il avait encore, aussi, en dépit de la pluie et du chaos, une odeur de sable et de soleil qui lui collait à la peau. Et cela, elle ne l’appréciait guère, car si loin de ces territoires, l’effluve ne lui rappelait pas un semblant de chez soi, mais le souvenir tenace de sa captivité. Non, elle n’aimait pas ça, accentuait le malaise qu’elle éprouvait déjà et la tentation de se changer en panthère devenait plus forte à chaque minute ; chaque parcelle de sa peau était parcourue d’un picotement désagréable, ajoutant une couche à sa mauvaise humeur.

La bonne nouvelle, c’était que ses sens lui permettaient de sentir la tension chez son vis-à-vis. Personne ne pouvait être à l’aise un jour comme celui-ci. Parfois, Lyn se demandait si la bruine ne s’était pas mêlée aux brumes du Chaos avant d’abattre sa moiteur sur la ville. Le mécontentement semblait donc réciproque, la réplique de l’homme acheva de chasser la langueur pour laisser place à la tension, le côté animal de la chimère réagissant de la façon la plus instinctive qui fût ; elle répondait par l’agressivité, car valait mieux être prête à l’attaque qu’être prise au dépourvu.

Néanmoins, elle ne pouvait – toujours – pas lui sauter à la gorge en bonne et due forme. Ce goujat avait son enveloppe. Elle devait impérativement la récupérer avant d’en finir avec l’étranger. Comment l’aborder ? Dans le pire des cas, elle était prête à le payer pour la récupérer. C’était une option qu’elle considérait comme dégradante, par contre. Même si elle pouvait toujours le détrousser à une autre occasion, une fois cette stupide mission accomplie. En revanche, s’il ne l’avait pas sur lui et qu’elle usait de la force, elle serait bien ennuyée.

Être calme et pacifiste, s’intima-t-elle.

Elle prit soudain une profonde inspiration, repoussant ses instincts sans pour autant quitter son état alerte. Elle ignora tout bonnement l’ironie de l’inconnu, serra les poings dans l’espoir de contenir ainsi son humeur et recula d’un pas – non pas par crainte, mais pour ne plus avoir à se tordre le cou pour fixer l’homme – avant de lâcher, avec une franchise dégoulinante de menace :

« J’ai laissé une enveloppe dans cette chambre, et j’en ai besoin. Donc, je vous conseille de me la rendre gentiment, vous pourriez vous faire mal. »

Dommage pour le pacifisme.

Elle n’avait pas l’intention de lui pardonner l’insulte ; elle vibrait encore dans son être avec une désagréable intensité. En plus, elle n’avait absolument pas la carrure d’une prostituée : trop musclée, trop petite, trop… militaire et sauvage dans sa gestuelle et sa physionomie. À moins qu’elle ne fît face à un masochiste notoire ? Bref, elle lui ferait payer d’une façon ou d’une autre, une fois qu’elle aurait récupéré son dû.

Hum ?
Non, un mot de politesse, un simple « je vous prie » ne lui avait pas encore traversé l’esprit. Excès de fierté ou simple oubli dû à la fureur ? L’un dans l’autre, cela n’avait pas grande importance ; la tournure qu’avait pris l’échange n’était plus tellement propice aux courbettes et autres notions d’étiquettes qui, de toute façon, n’étaient pas dans la nature de Lyn. Sauf quand elle jouait quelque comédie parée d’un tas de fioriture – chose qui ne semblait pas être le cas ici, tant elle se sentait mise à nue par la présence du Chaos.
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Message Sujet: Re: Jouons au chat et à la souris ♪ {Muad'} | Lun 25 Mar - 13:57

Spoiler:

Le chef des Forbans dut presque retenir un grognement animal tant il était agacé et contrarié. Bien qu'il ne fût pas du genre à s'apitoyer sur son sort, il commençait à songer qu'il n'avait vraiment pas besoin de tout ça.
L'inconnue semblait fort irritée et, plus inquiétant encore, n'avait rien d'innocent. Pour tenir tête avec autant d'assurance, surtout lorsqu'on est en tord, il faut avoir une bonne raison de ne pas douter de ses capacités à se défendre. Tout cela était mauvais signe.
Dans l'attitude de la jeune femme, Muad'dib pouvait mesurer l'agressivité et la menace, toutes deux croissantes et contre lesquelles son regard de glace et ses moqueries ne pouvaient rien. Et même si en temps normal, il aurait ri du danger que l'inconnue donnait l'impression de représenter, il devait avouer que son environnement le mettait profondément mal à l'aise, et que de la femme en question émanait une aura désagréable. Son sentiment se faisait ressentir jusque dans les battements de son coeur et dans sa respiration, devenus irréguliers et de ce fait, presque douloureux.
Jamais il n'avait eu autant envie de coller une baffe à une femme.

Le fait est que cette irrésistible envie d'en venir aux mains était visiblement réciproque et devenait si palpable d'un côté comme de l'autre que l'atmosphère de la chambre s'alourdissait presque. Un peu comme si deux marmites d'eau étaient en train de bouillir l'une en face de l'autre et que la catastrophe était imminente. Muad'dib haussa sensiblement les épaules sans vraiment s'en rendre compte, les poings serrés sur ses côtes. Il laissa la jeune femme expliquer sa présence ici, conservant difficilement son sourire narquois et tentant même de ne plus cligner des paupières.
Au mot «enveloppe», le chef des Forbans se crispa d'avantage à cause de quoi il fit claquer quelques phalanges involontairement. Le son clair qui en résulta s'accompagna de ce léger tic nerveux au niveau de ses lèvres qu'il avait lorsqu'une personne dont il ne pouvait pas se permettre d'éclater la tête contre un mur de briques le narguait. Chez les Forbans, tout le monde le connaissait ce tic nerveux.
Quelques interminables secondes passèrent pendant lesquelles la souris déglutit et se concentra toujours plus pour garder son expression provocante.

Une question se posait. Après tout, il n'était pas là pour rien mais parce qu'il était à la recherche d'informations sur un gang. Aussi fatigué et mécontent qu'il était, il se devait d'explorer toutes les pistes et de ne pas se laisser aller. D'un autre côté, il prendrait bien trop de risque à jouer avec cette inconnue alors qu'il n'y avait qu'une chance sur un bon milliard qu'elle n'ait quoi que ce soit à faire avec ce fichu gang. Tenter de savoir ce qu'il y avait dans la fameuse enveloppe ne lui apporterait donc probablement rien et cette bonne femme avait l'air trop enragée pour qu'il s'amuse à la taquiner. En plus, elle n'était même pas à son goût. Ou peut-être qu'il était tout sauf d'humeur à faire la cour, peu importe. Lui donner le bout de papier sans (trop de) résistance paraissait être la meilleure solution. Il poussa donc un léger soupir et déclara enfin avec nonchalance et sans oublier sa mauvaise humeur :


« Ah, c'était donc à vous... Vous vous rendez compte qu'il y a des manières bien plus délicates de demander à ce que l'on vous rende un bien qui vous appartient ? Je veux dire, sans passer par la fenêtre et agresser les gens, comme ça... » marmonna-t-il en imitant un jeune dégingandé à la langue peu travaillée histoire de ne pas donner l'impression de la pendre d'encore plus haut et ainsi attiser sa colère de plus belle. Il tentait de faire passer la leçon pour une simple remarque de la part d'une personne habituée à protester. Un jeune crétin. Il décroisa donc lentement les bras, porta sa main gantée à sa poche intérieure gauche et en sortit naturellement le petit rectangle blanc. Ceci-dit, il ne la tendit pas à sa propriétaire mais la garda fermement dans sa main droite, la faisant tapoter la paume de sa sénestre en agitant son poignet. Il plissa les yeux comme pour lire l'expression de la jeune femme et souffla après un léger rictus exprimant son hésitation.

« Vous savez que je pourrais vous demander quelque chose en échange... »

Parce qu'il ne faut pas exagérer non plus.
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Message Sujet: Re: Jouons au chat et à la souris ♪ {Muad'} | Mar 13 Aoû - 21:27

Demander à Lyn de faire preuve de délicatesse, c’était la chose la plus insensée qu’elle eût jamais entendu. Elle cligna des paupières pour chasser la surprise qui menaçait d’éclater au grand jour. L’effronté ! Elle ne s’y trompa pas pourtant : si elle voulait récupérer cette satanée enveloppe, il fallait qu’elle se montrât bien plus conciliante. Rien de bien réjouissant somme toute.

Elle fronça les sourcils face à l’accusation. Agresser ? Il se sentait agressé, là, le blanc bec ? Mère Chaos, ce qu’il ne fallait pas entendre ! Elle n’avait même pas sorti les griffes, juste entonner quelques grondements dans le but d’intimider son vis-à-vis. Il devrait faire une petite expédition dans la jungle, un peu, histoire d’apprendre ce qu’était une agression, une vraie. Elle répliqua d’un ton sec, son regard réduit à deux fentes étroites, mise en garde et légère concession :

« Je ne vous ai pas déchiqueté que je sache. »

Même si l'envie ne lui manquait pas.
Oui, ils n’avaient définitivement pas la même définition d’agression.

Lui demander quelque chose ?
En dépit du verbe politiquement correct, de telles formulations ne faisaient que lui rappeler sa captivité. Elle se raidit à nouveau, farouche, et lui lança un regard noir. Elle n’appréciait guère la tournure des événements. Elle préféra, néanmoins, ignorer l’éventuel sous-entendu qu’impliquait la formulation. Précautionneusement, elle recula d’un pas, prudent, se rapprochant par la même occasion de la fenêtre, non pas dans une tentative de fuite, mais dans le but de regarder son vis-à-vis de haut en bas. Ce fut d’un ton peu amène qu’elle concéda enfin, circonspecte :

« Soit. Je vends des informations, si ça vous intéresse. »

Elle ne laissait pas la place aux négociations : c’était son domaine et rien d’autre. Elle passa une main distraite sur sa cicatrice tatouée d’une cage alors qu’elle croisait les bras sur sa poitrine. Son regard ce fit un soupçon malicieux : qu’il osât refuser l’offre qu’elle lui faisait, et il s’en mordrait les doigts ! Cette enveloppe était bien trop importante pour qu’elle n’employât pas les grands moyens si nécessaires. Les petits meurtres entre amis à Terrilville ne manquaient pas, après tout, et cela passerait presqu’inaperçu. Sauf si l’impudent était une personne importante, et là, elle risquait plus gros. Peut-être serait-il plus sage de s’informer avant de l’égorger dans son sommeil ou d’user de sa puissante mâchoire pour lui arracher la jugulaire ? Certainement. Rien ne prouvait, cependant, qu’elle fût d’humeur suffisamment patiente pour de telles précautions.

D’autant plus qu’elle ne s’y trompait pas dans son – remarquable, elle devait l’avouer – petit jeu d’acteur. Il s’était exprimé que trop clairement précédemment pour paraître aussi peu intéressé ; le lexique ne faisait pas tout, le marmonnement non plus : il y avait quelque chose de bien trop altier pour qu’elle se laissât complètement avoir. Au, elle doutait, cela allait de soi : son instinct n’avait rien d’infaillible et l’erreur était aussi humaine que chimérique. Toujours était-il qu’elle ne abordait désormais l’attitude de voleur d’enveloppe avec suspicion, et ne cachait en rien l’idée qu’elle c’était faite de lui. Si bien qu’elle précisa, brutalement :

« Alors ? Je ne suis pas quelqu’un de patient. Si tu as peur de la qualité de l’information que je pourrais te donner contre cette enveloppe, alors je peux t’assurer que j’ai une réputation à tenir. Je suis la Panthère. »

Cette simple appellation ne suffisait pas à lui attirer trop d’ennui si son interlocuteur comptait s’en prendre à elle. Néanmoins, sa réputation devait la précéder, s’il s’agissait de quelqu’un qui recherchait quelque chose de particulier, ou s’il avait trempé dans quelques affaires peu légales, ou encore s’il faisait partie de la noblesse – après tout, les complots aussi nécessitaient leur lot d’informateurs. Dans le cas contraire, elle pourrait se convaincre qu’il s’agissait d’un monsieur tout le monde et, s’il refusait sa proposition, pourrait prendre des mesures plus drastiques l’esprit tranquille. Cela lui semblait peu probable, cependant : même s’il avait le culot d’aborder le sujet avec ironie, tout le monde cherchait des informations.

Gare à toi, petite souris.

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